L’étang au cœur de la forêt — là où vivaient les meuniers.
Les pas foulent la menthe, les chênes immenses bordent la digue, les digitales se cachent à l’orée. En contrebas de la digue, cachés dans les fougères, les restes d’un ouvrage du moulin, accolés au ruisseau.
Il y a plus de cents ans, quand vous cuisiez le pain fait du blé que vous aviez moulu grâce à l’énergie du ruisseau, vos enfants jouaient-ils à faire des moulins avec des feuilles et des brindilles en regardant tourner la roue aube dans l’eau ? Aujourd’hui le four dort, et le bouleau s’élance vers le ciel, les murs ont disparu et les voix se sont tues, mais le ruisseau chante toujours, du Pas du Houx vers le Pas de la Chèvre, la Ruisselée, le Gué, jusqu’à l’Aff et ses forêts.