Être pieds nus, attentive à chaque centimètre carré de peau en contact avec le sol, aux torsions quand le sol se dérobe (ça se tord en courbe, puis ça compense : cheville, genoux, hanches, lombaires).
30 août 2018
Le vent est encore doux, septembre arrive, et je retrouve le chalet de tous les étés d’enfance, de toutes les aventures, des lumières du soir, des longues marches sur la grève et des baignades solitaires.
5 août 2018
it blossoms under her feet (une comptine silencieuse et des explosions de pollen)
10 juillet 2018
Chaque fleuve qu’elle franchit rapproche les montagnes et espace les villes. Les droites se courbent, les journées s’allongent — tout, peu à peu, devient orbe, quand la présence humaine s’amenuise.
4 juin 2018
Tenter d’écrire, mais lever sans cesse les yeux.
25 mars 2018
Les dunes modifient les échelles, chaque ride de sable devient infinie, les falaises s’amenuisent, les rochers deviennent immenses.
20 mars 2018
Je photographiais la falaise et son reflet, de l’autre côté de la plage, je me suis retournée pour te héler
31 janvier 2018
Dans la marina déserte, la rue du Nouveau Monde. Entre terrains vagues, barbelés spirographes et falaises, on n’entend plus le bruit des vagues.
12 décembre 2017
« L’homme des villes n’a pas l’habitude des routes, il les connaît peu ; il les emprunte seulement, quand on l’y oblige. (…) Sur la route, il n’est qu’un étranger.Tandis qu’à la ville, il se croit chez lui, en sûreté. Ses routes sont des rues aux noms familiers. Il ne croise que des gens qui lui ressemblent. […]
11 novembre 2017
La forêt de Saoû, il y a un mois. Chaque automne, je me remémore le hêtre de la scierie, et « la procession des érables ensanglantés comme des bouchers ». « Et, à l’automne, avec ses longs poils cramoisis, ses mille bras entrelacés de serpents verts, ses cent mille mains de feuillages d’or jouant avec des pompons de […]
24 août 2017
Une aire de stationnement le long de la route, et pas loin le garage Pneumaster ou quelque chose comme ça. Le matin, pas grand monde. Ce type et sa voiture quelconque. Vus de près, les panneaux publicitaires qui bordent la route paraissent à la fois immenses et déplacés.
9 août 2017
Lune gibbeuse, reflets sur lac et rivière.Les nuits sont belles et fraîches, la forêt peuplée de loirs bruyants et de ponts abandonnés, les crêtes résonnent d’un son de carillons. L’on descend vers le Sud, sans lignes droites.