Le jardin retrouvé, un océan de nature derrière la maison, le souffle vert qui nous a poussés à quitter Paris pour ce retour à la terre dans la campagne bretonne, jardin de curés aux roses anciennes, aux herbes médicinales disséminées dans les massifs, aux recoins envahis par les ronces et les orties, recelant des trésors cachés au sein de ses massifs désordonnés et luxuriants, ni tout à fait sauvage ni complètement domestiqué, magnifique et prodigue, est à l’origine de ce blog autant que mon envie de partager mes lectures.
Dès notre retour en Bretagne, un projet est né, celui de consacrer un coin de ce jardin à la culture de légumes, avec l’idée de pourvoir nous-même à une partie de notre alimentation, dans le prolongement de notre démarche de consommation locale d’aliments issus de l’agriculture biologique via un groupement d’achat coopératif, de la vente directe de produits de la ferme… Ce potager est aussi un bon prétexte pour passer du temps dehors, respirer, se défouler, s’émerveiller de la pousse des jeunes plants, apprendre tout où presque sur le jardinage…
Le choix d’un potager en carrés s’est rapidement imposé, parce qu’il est ludique, joli et pratique, beaucoup moins contraignant que le traditionnel et militaire rang d’oignons ! Le principe est simple : quelques carrés délimités par des planches, espacés les un des autres par de petites allées, chaque carrés est divisé en 16 cases dans lesquelles on plante ses légumes, fleurs et herbes aromatiques. L’idée est d’avoir un potager surélevé et donc plus chaud, rempli de bonne terre enrichie par du compost et, surtout, de faire se côtoyer des légumes dont l’association est bénéfique, en alternant les cultures dans les cases pour enrichir le sol. En gros, les fraisiers sont entourés par les plants d’ail qui les protègent des limaces, les radis remplacent les épinards en été, etc. C’est de la culture intensive, écologique, et qui préserve la biodiversité ! Dans la pratique, prévoir la rotation des plants et semis dans les cases est un véritable casse-tête, mais heureusement la bibliothèque regorge maintenant de livres sur le sujet…
Nous avons donc commencé par bêcher le sol le long de notre haie de buis, entre les rosiers, le pêcher et le poirier. La terre était quasiment en friche et la lutte contre les ronces et le lierres a été rude. Puis nous avons fait construire 4 carrés avec des planches trouvées dans le hangar de mon grand-père, nous les avons installés de niveau en une belle ligne, et nous avons rempli le premier qui est destiné à accueillir des fraises Mara des bois auxquelles je suis accro depuis que j’ai vécu près de Plougastel, ainsi que de la laitue d’hiver, des épinards, des oignons blancs et bien sûr de l’ail.

Pour les curieux, l’avancée du potager en quelques photos :

(Pour retrouver les petites salades…)