Etang, septembre et octobre

Retour sur septembre et octobre ! Alors qu’ici, je vous parlais de d’orages sans bruits, de zombies et de chemins buissonniers, ailleurs j’évoquais stations-service, cosmonautes, coups de poker et lieux artificiels… Mais je commence par tricher et déborder sur novembre, pour évoquer ici la soirée « Libraires d’un soir » qu’Eric Darsan et moi avons animée à la Librairie Charybde. Ce fut riche et passionnant, merci aux libraires et au public ! Vous trouverez notre sélection de huit titres sur le site de Charybde, chez qui ils sont bien sûr tous disponibles. Et ci-dessous l’enregistrement de la soirée ! Au programme, choisis avec soin (et passion) dans le catalogue d’éditeurs indépendants, des romans, bandes-dessinées et poèmes d’Allen Ginsberg, Marie Cosnay, Pablo Katchdjian et Thibault Amorfini pour Eric, de Virginia Woolf, Ramón Sender et D.H. Lawrence, Zeina Abirached pour moi.

Libraires d’un soir.

Chroniques d’ailleurs : Un dernier livre avant la fin du monde et Addict-Culture.

Sombre aux abords, Julien d’Abrigeon

Un dernier livre avant la fin du monde, 8 septembre.

Quelques lignes, et tout de suite un décor, un poids, quelque chose de dur, de gluant. Tu sens que tu ne poseras pas le livre avant de t’être pris la dernière page en pleine gueule, comme tu sais que tu vas encaisser les autres. Chaque phrase fuse, te prend aux tripes. Sans te laisser le temps de t’en remettre, l’auteur enchaîne avec la suivante, te roue le corps à coup d’uppercut et ne te lâche pas. Emergence du souvenir d’une traversée de l’Ardèche, la N106 en stop, un routier au volant d’une Mégane, les pneus crissent, ça sent la gomme par la fenêtre ouverte, la chaleur écrase le paysage crayeux et les villages traversés à toute blinde, les stations-service défilent crasseuses. (…)
Lire la critique : http://www.undernierlivre.net/sombre-aux-abords-julien-dabrigeon/

Sombre aux abords, Julien d’Abrigeon. Quidam éditeur, 2016.

Les cosmonautes ne font que passer, Elitza Gueorguieva

Un dernier livre avant la fin du monde, 22 septembre.

Dans la cour de l’école Iouri Gagarine, une mosaïque à l’effigie du héros soviétique et un immense sapin planté de ses propres mains dominent les élèves. Une fillette fascinée par le premier homme dans l’espace et son Volstok légendaire décide de devenir à son tour cosmonaute, une mission secrète qu’elle cache à sa famille qui juge son projet « totalement à côté de la plaque » parce qu’elle une fille, qu’elle est bulgare et qu’elle multiplie les bêtises. (…)

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Les cosmonautes ne font que passer, Elitza Gueorguieva. Editions Verticales, 2016.

Le Contorsionniste, Craig Clevenger

Addict-Culture, 10 octobre.

Joueur génial qui décrypte ses propres tours de prestidigitation, le John Vincent de Craig Clevenger ressemble fort à un Keyser Söze qui rectifierait en voix off et en live les affabulations de son récit, ou à un héros de comics échappé d’un Fight Club façon film d’arnaque. Alternance de scènes d’interrogatoire et de flashback couronnée d’un twist final génial, Le contorsionniste est un coup de poker, un immense bluff qui bouscule les codes narratifs, un récit haletant, rythmé et assez jouissif que l’on peut déjà ranger parmi ses classiques. (…)

Lire la critique : http://addict-culture.com/le-contorsionniste-craig-clevenger/

« Lieux artificiels », La moitié du fourbi

Un dernier livre avant la fin du monde, 23 octobre.

Lieux artificiels, réunis dans une moitié de fourbi, un fatras ouvert. Fragments d’espace discernés, appréhendés, saisis, imaginés dans le territoire libre d’une revue. Quatorze textes, deux entretiens, autant de sensibilités et d’approches d’un concept, d’une idée large et glissante. Création littéraire, essai, dessin, photographie, rêverie, dialogue… Tentatives tentaculaires de s’immiscer dans, vers. (…)

Lire la critique : http://www.undernierlivre.net/moitie-fourbi-lieux-artificiels/

« Lieux artificiels », revue La moitié du fourbi n°4, 2016.